Tracfin vient de publier son nouveau rapport pour l’activité de l’année 2019.
Le Rapport a comme toujours une visée pédagogique, il commence cette année par des définitions. L’annexe porte sur la transposition de la 5è Directive européenne et les conséquences de cette procédure.
Nous retrouvons le résumé chiffré de l’activité 2019.
En 2019, Tracfin a reçu et analysé 99 527 informations (+25 %), pérennisant ainsi l’accroissement du nombre d’informations reçues par le service ces dernières années (+40 % en 2 ans et +120 % en 5 ans).
Sur les cas typologique, nous avons :
- 1° Soupçon de corruption ou de trafic d’influence d’un élu local pour faciliter l’implantation d’un ensemble commercial sur son territoire,
- 2° Escroquerie par usurpation d’identité à l’ouverture de comptes en ligne
- 3° Abus de biens sociaux décelé grâce aux multiples contrats
d’assurance souscrits pour des biens de luxe - 4° Présomption de blanchiment dans le secteur de l’immobilier
- 5° Présomption de blanchiment dans le secteur des jeux en ligne
- 6° Revente de produits issus de la contrefaçon détectée par l’exploitation des communications systématiques d’information (COSI)
- 7° Trafic de produits stupéfiants
- 8° Fraude fiscale – Application frauduleuse du régime de défiscalisation DOM-COM « Girardin»
- 9° Travail dissimulé et recours abusif au régime des micro-entrepreneurs
- 10° Détournement de fonds associatifs et fraude aux cartes bancaires dans un environnement international
- 11° Abus de confiance aggravée par la comptable d’une association reconnue d’utilité publique
- 12° Action de Tracfin dans le cadre d’une menace portée sur le territoire
- 13° Achats d’armes sur le darknet
- 14° Tentative de blanchiment via un achat immobilier déjouée grâce à la coopération internationale.
Il y a, à nouveau, un focus sur la correspondance bancaire, élément qui avait fait son apparition dans l’édition 2018.
Une partie importante du rapport s’intéresse aux relations avec les autres CRF, ainsi qu’aux relations internationales, notamment avec le GAFI, car la France sera évaluée à partir de cet automne.