La première plénière trimestrielle du Groupe d’action financière (GAFI) de 2021 s’est tenue les 22, 24 et 25 février 2021 pour discuter des développements en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (LBC) et le financement du terrorisme (CTF). Les délégués ont débattu d’un certain nombre d’initiatives relatives aux priorités stratégiques du GAFI ainsi qu’aux cadres de LBC / FT de juridictions spécifiques.
Les principaux messages du GAFI sont les suivants:
- Le GAFI publiera de nouvelles orientations au cours de la première semaine de mars 2021 visant à aider les autorités nationales de surveillance et les autres organes faisant autorité à renforcer leur application d’une approche fondée sur les risques à leur mission de surveillance;
- Une consultation sera lancée en mars 2021 concernant les orientations du GAFI sur les fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASPs = virtual asset service providers), y compris des concepts tels que les pièces stables, la règle de voyage et les transactions peer-to-peer. Le GAFI propose d’utiliser les résultats de la consultation pour mettre à jour ses orientations VASPs existantes en juin 2021;
- Le GAFI publiera également de nouvelles orientations relatives à la prolifération des armes de destruction massive (WMD = weapons of mass destruction), y compris la préparation d’évaluations des risques pour couvrir le financement de la prolifération, l’identification des signaux d’alarme et des mesures d’atténuation des risques proportionnées. À l’instar de ses orientations VASP, le GAFI prévoit de lancer une consultation sur le thème des WMD en mars 2021 avant de mettre à jour les orientations elles-mêmes en juin 2021;
- L’évaluation mutuelle de la Nouvelle-Zélande par le GAFI s’est terminée, le rapport officiel devant être publié en avril 2021. Dans l’ensemble, le GAFI a déclaré que « les mesures de la Nouvelle-Zélande pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme donnent de bons résultats ». Cependant, des améliorations sont encore nécessaires dans des domaines tels que la disponibilité d’informations sur les bénéficiaires effectifs, le renforcement de la supervision et la mise en œuvre de sanctions financières ciblées;
- La « liste grise » des juridictions soumises à une surveillance accrue a été augmentée par l’ajout de 4 pays (Burkina Faso, îles Caïmans, Maroc et Sénégal), portant le nouveau total à 19 juridictions répertoriées. Ces pays travaillent activement avec le GAFI pour remédier aux déficiences stratégiques identifiées dans leurs régimes nationaux de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des ADM. Malgré des efforts nationaux accrus, le Pakistan reste sur la liste grise en raison des préoccupations persistantes concernant le financement du terrorisme en particulier.
Enfin, le GAFI conclut qu’il reste déterminé à soutenir et à collaborer avec ses partenaires mondiaux pour renforcer la lutte contre la criminalité financière. En outre, le GAFI reconnaît que si la pandémie de Covid-19 a créé des défis supplémentaires pour la navigation, il continuera à tenir les juridictions responsables du respect de normes élevées en matière de criminalité anti-financière et en adoptant des approches innovantes et alternatives pour une surveillance continue.
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